Le programme Narconon d’éducation sur les drogues pour les élèves du secondaire : un test de prévention contrôlé, non randomisé

Richard D. Lennox
Psychometrics Technologies, Incorporated,
2404 Western Park Lane, Hillsborough, NC 27278, USA

Marie A. Cecchini
Independent Research Consultant
10841 Wescott Avenue, Sunland, CA 91040, USA

Revu par des pairs et publié par Substance Abuse Treatment, Prevention, and Policy

RÉSUMÉ OPÉRATIONNEL

Introduction

Bien que l’étude de référence annuelle, Monitoring the Future (MTF, à l’écoute du futur), ait mesuré de légères baisses dans la consommation de drogue au cours des dernières années où l’enquête a été effectuée, le nombre de jeunes âgés de douze à dix-sept ans qui consomment de l’alcool, du tabac et d’autres drogues (environ treize millions aux États-Unis) reste élevé si on le compare à la tendance à la baisse observée au cours des années 80 et jusqu’en 1992.

Parmi les points problématiques, citons, simplement pour donner quelques exemples, les 22,5 milliards de dollars (sur un total de 116,2 milliards) dépensés par des mineurs pour la consommation d’alcool en 1999 ; la hausse alarmante de 212 % du nombre de jeunes âgés de 12 à 17 ans ayant consommé des médicaments prescrits sur ordonnance entre 1992 et 2003 (pourcentage qui a terriblement augmenté depuis le moment de l’étude) ; et le nombre de jeunes initiés aux analgésiques, estimé à 1 124 000 en 2001, qui n’est dépassé que par le nombre d’initiations au cannabis, estimé à 1 741 000.

Les médicaments prescrits sur ordonnance (comme l’OxyContin, le Valium et la Ritaline) occupaient au moment de l’étude la quatrième place dans le groupe des substances les plus consommées aux États-Unis, dépassés seulement par le cannabis, l’alcool et le tabac.

Quand les efforts de prévention échouent, cela coûte une fortune. En 2005, les taux de prévalence à vie pour la consommation, toutes drogues confondues, étaient respectivement de 21 %, 38 % et de 50 % pour les grades 8, 10 et 12 (équivalant aux classes de quatrième, seconde et terminale). Bien que l’on puisse objecter que tous les étudiants qui essaient des drogues ne vont pas nécessairement avoir de problèmes, en 2002, les frais liés à la consommation d’alcool et à la dépendance, que ce soit à cause de la baisse de productivité, des dépenses de santé, des frais de justice ou du coût de la sécurité sociale, étaient estimés à 180,9 milliards de dollars. Pour beaucoup de jeunes, la toxicomanie précède les problèmes scolaires, comme des notes plus mauvaises, l’absentéisme, des ambitions revues à la baisse et l’abandon d’une formation. En fait, plus une personne consomme de cigarettes, d’alcool, de cannabis, de cocaïne et autres drogues, plus on peut s’attendre à ce qu’elle ait des résultats médiocres et abandonne ou ne poursuive pas ses études supérieures.

Tout comme les objectifs et le programme de santé publique de l’ONDCP, Office of National Drug Control Policy (Bureau pour une politique nationale du contrôle des drogues) et du Department of Education (ministère de l’Éducation), le but final du programme Narconon est de faire de la prévention et de mettre fin à la toxicomanie dans la société. Des recherches ont montré que prévenir ou retarder l’initiation à l’alcool ou à d’autres drogues au début de l’adolescence peut réduire ou prévenir la toxicomanie et d’autres comportements à risque pendant l’adolescence et à l’âge adulte. Il y a cependant encore beaucoup de discussions sur les règlements et les stratégies à employer pour atteindre ce but. Depuis plus de quarante ans, les spécialistes Narconon de prévention des drogues donnent des séminaires destinés à compléter les actions de prévention existantes en illustrant plus en détail les sujets abordés dans les programmes scolaires. En 2004, Narconon International a développé un programme d’éducation sur les drogues en huit parties pour l’enseignement secondaire, basé sur les recherches et les écrits de Ron Hubbard, tel qu’on le trouve dans les méthodes de réhabilitation des toxicomanes de cette association laïque. Des concepteurs de tels programmes ont analysé les réactions des étudiants ayant terminé le programme Narconon. Dans le cadre d’une gestion de la qualité, des enquêtes ont été rassemblées depuis la mise en route du programme jusqu’à nos jours. En se basant sur les pratiques et sur une théorie de la prévention donnant des résultats réels, ils ont créé un programme d’études sur les drogues, autonome et universel (pour tous les jeunes), qui traite des problèmes cruciaux se posant aux jeunes de l’enseignement secondaire.

Les huit parties du programme éducatif Narconon pour la tranche d’âge des élèves de l’enseignement secondaire comprennent une combinaison unique de stratégies de prévention contre le tabac, l’alcool, le cannabis et les « drogues dures » les plus courantes. Les questions de santé, les comportements sociaux, la prise de conscience des influences sociales et la pratique d’activités qui développent des connaissances interagissent avec un certain nombre de facteurs de risque et de prévention inhérents à l’étiologie de la toxicomanie et de la dépendance. Le but de cette étude était d’évaluer la capacité du programme à faire changer le comportement du jeune consommateur de drogue, son attitude et ses connaissances, et d’évaluer les éléments du programme Narconon de prévention de la toxicomanie par rapport à la théorie de la prévention.

MÉTHODOLOGIE

Description de l’échantillon

Des membres du staff de Narconon ont obtenu la participation de 14 écoles dans deux États. On a réparti les écoles en groupes d’éducation ou en groupes témoins, selon des critères de similarité de taille de l’école, de taille de la collectivité et selon des critères ethniques. Les écoles ont aussi accepté de se soumettre à trois enquêtes : une enquête initiale, une autre un mois plus tard et un suivi six mois plus tard. Le programme Narconon complet d’éducation sur les drogues a été mis en place soit après l’enquête initiale (groupe expérimental), soit après l’enquête finale des six mois (groupe témoin). Un facilitateur a été chargé d’établir un rapport sur la façon dont le programme avait été respecté.

Après obtention des autorisations parentales, il y eut 236 groupes témoins et 244 groupes expérimentaux d’étudiants dans l’Oklahoma, et 295 groupes témoins et 220 groupes expérimentaux à Hawaii. On expliquait aux élèves le caractère confidentiel du programme et le principe de la participation volontaire. Après l’enquête initiale, une école publique ayant 26 participants cessa de participer à l’étude pour des raisons d’horaires. Aucune disposition ne fut prise pour ajuster la représentation en fonction du genre ou de groupes ethniques ou à risque potentiellement intéressants.

Le protocole de l’étude et les formulaires de consentement furent revus et approuvés par le Copernicus Group IRB (Protocole HI001). Un membre du personnel, certifié en sondages sur la protection des participants humains, attribua à chaque étudiant un numéro d’identification basé sur un registre de la classe. Pour des raisons de confidentialité, les étudiants notaient leurs réponses sur un formulaire portant seulement leur numéro d’identification. Le code d’enregistrement et d’identification était utilisé pour que les étudiants aient le même numéro d’identification à chaque enquête, permettant ainsi la comparaison des réponses données à chaque mesure. Cette méthode d’échantillonnage donne la puissance statistique nécessaire pour identifier des différences dans les variables testées pour une population scolaire universelle, où la majorité des jeunes ne prend pas de drogue. Chaque étudiant mettait les feuilles de réponses remplies dans une enveloppe sécurisée, scellée, qu’il donnait au responsable local de l’enquête pour que celui-ci l’envoie à l’Enquêteur principal, qui entrait les données scannées et s’occupait de la gestion des données et de l’analyse statistique.

Action éducative concernant les drogues

Ce type d’étude nécessitait que chacune des écoles inscrites en tant que groupe expérimental reçoive le programme complet d’éducation en matière de drogues. Des facilitateurs professionnels respectaient un manuel codifié et établissaient un rapport journalier de conformité de procédure. Les documents codifiés du programme Narconon de prévention de la toxicomanie aident le facilitateur à mettre en œuvre le programme selon des normes spécifiques, tout en maintenant la conformité du programme.

Mesures des résultats

(Formulaire OMB N° 0930-0208 date d’expiration 31/12/2005). Les questions portaient sur la fréquence d’utilisation de vingt-deux drogues et comprenaient douze questions de l’enquête « Monitoring the Future ».

Des résultats secondaires évalués par l’outil d’évaluation du CSAP portaient sur la perception des risques, des attitudes et des décisions concernant la consommation de drogue. On utilisa cinq questions de l’enquête « Monitoring the Future » portant sur la perception du danger de la consommation de drogue et quatre questions de l’Enquête sur les facteurs de risque et de protection chez l’étudiant, portant sur les attitudes face à la consommation de drogue. Outre le fait d’évaluer le changement de comportement et de conviction des individus, ces questions permettaient une comparaison avec les normes de l’État et les normes nationales.

De plus, les concepteurs du programme recommandaient 25 questions qui étaient jointes à l’enquête du CSAP, dans le but d’évaluer si les concepts d’éducation en matière de drogues utilisés par le programme Narconon avaient été compris correctement par tout participant au programme, dans quelle mesure il s’en souvenait lors du suivi et si les étudiants pouvaient ou non appliquer les concepts clés du programme. Les questions du concepteur du programme étaient conçues pour examiner ses effets immédiats, tels que le pouvoir éducatif du programme, en évaluant la mémorisation des documents du programme. Il s’agissait également de se rendre compte de l’aptitude de l’étudiant à appliquer les compétences acquises grâce au programme, par exemple sa capacité auto-évaluée à communiquer ses convictions au sujet de la consommation de drogue, à reconnaître les pressions exercées sur lui pour lui faire prendre des drogues, à y résister et à prendre des décisions.

Analyse statistique

La conception non randomisée (où l’on ne peut pas s’assurer que les groupes destinés à être expérimentaux et ceux destinés à être des groupes témoins seront égaux) demande une analyse prudente. Pour cette raison, on a utilisé dans cette étude l’analyse des covariables (Analysis of Covariance, ANCOVA) des changements de résultats par rapport au point de référence, en considérant la consommation initiale de drogues ainsi que les changements dans les populations des écoles testées comme les covariables.

BIENFAITS

Évaluation des éléments du programme Narconon d’éducation

Le Tableau 1 passe brièvement en revue les huit parties du programme en les comparant aux concepts clés des nombreux autres programmes de prévention des drogues. Le programme interactif intègre des informations basées sur des données scientifiques de domaines aussi divers que la toxicologie, les analyses médico-légales, la nutrition, le marketing, la pharmacologie et beaucoup d’autres. Les documents du programme comprennent des supports audiovisuels et des plans de leçons clairs, qui doivent être suivis entièrement, combinés à des outils de gestion de la qualité, comme des questionnaires anonymes à remplir par les étudiants après chaque séance et une feuille de suivi où le facilitateur peut consigner toute difficulté et/ou toute question.

La formation de facilitateur met l’accent sur l’importance d’une communication efficace ainsi que sur la création d’un environnement propre à inciter les étudiants à poser des questions, parler de problèmes personnels et participer activement.

Effets du programme d’éducation Narconon en matière de drogues comparés aux sites n’ayant pas encore reçu le programme

Au moment du suivi, comme indiqué dans le Tableau 4, les étudiants du programme d’éducation en matière de drogues, mais pas ceux du groupe témoin, avaient baissé leur consommation de pratiquement tous les types de drogues. Étant donné les similarités du comportement des groupes consommant de la drogue, mesuré au point de référence, cette configuration suffit à elle seule à établir la fiabilité des résultats obtenus grâce au programme d’éducation en matière de drogues.

Un certain nombre de réductions de la consommation de drogue a atteint une valeur statistique. Les caractéristiques des tests spécifiques montrent l’efficacité du programme. L’alcool, le tabac et le cannabis consommés dans les trente derniers jours sont particulièrement significatifs pour les élèves du secondaire : l’effet statistique le plus significatif était la quantité de cigarettes fumées, suivi par la consommation de tabac non fumé et la fréquence des cigarettes. Les fréquences et les quantités de consommation de cannabis avaient aussi une signification statistique. Les différences dans la consommation d’alcool et le fait d’être ivre n’ont eu que des effets marginaux.

Parmi les « drogues dures », la consommation d’amphétamines était assez répandue parmi ces jeunes et elle a été considérablement réduite par le programme d’éducation.

Les différences entre le groupe ayant reçu une éducation en matière de drogues et le groupe témoin s’harmonisent ave la documentation sur ce type d’action dans une salle de classe universelle, où les données sur la consommation de drogues sont obtenues par auto-évaluation et où on ne trouve un niveau de consommation élevée que dans un groupe restreint de jeunes.

Influence du programme Narconon d’éducation en matière de drogues sur la perception du risque et les attitudes concernant les drogues ou l’usage de drogue, comparée avec des sites où le programme n’a pas encore été reçu

Six mois après avoir participé au programme, en contrôlant les différences avec le point de référence, on trouvait, dans le groupe témoin, une plus grande tendance à envisager de se saouler dans l’année, après les six mois de suivi, ainsi qu’une décision plus accentuée de fumer des cigarettes que dans le groupe qui avait suivi le programme d’éducation. Par comparaison, le groupe qui avait reçu le programme d’éducation s’engageait plus fermement que le groupe témoin à vivre une vie sans drogues.

Lors des six mois de suivi, quatre questions sur cinq évaluant le risque de causer des préjudices avaient une importance statistique. Nettement plus d’étudiants du groupe qui avait suivi l’éducation en matière de drogues ont dit qu’il y avait de grands risques en répondant à la question : « Dans quelle mesure les gens risquent-ils de se nuire (physiquement ou autrement) s’ils essayent une ou deux fois le cannabis ou en fument régulièrement ? » Ces attitudes se reflétaient aussi dans les réponses aux questions proposées par le concepteur aux jeunes qui suivaient le programme d’éducation en matière de drogues. Ils acquéraient la conviction que les drogues sont mauvaises.

Aptitude à saisir les documents traités par le programme Narconon d’éducation en matière de drogues, comparée à celle des sites qui n’ont pas encore reçu le programme

Comme montré dans le Tableau 9, six mois après avoir suivi le programme d’éducation en matière de drogues, un nombre nettement plus important d’étudiants ayant suivi le programme d’éducation étaient capables de donner des réponses en accord avec les dix-neuf points du programme, comparaison faite avec le point de référence. Il est intéressant de noter que les étudiants du programme d’éducation en matière de drogues ont mieux compris que l’alcool est une drogue et qu’on entend par toxicomanie à la fois les substances légales et illégales. Au point de référence, la plupart des étudiants n’estimaient pas correctement les effets de la consommation de drogues sur les teneurs en nutriments du corps, ce qui a été corrigé par le programme.

Le programme a aussi corrigé une idée erronée courante sur le cannabis : étant donné qu’il pousse naturellement, les produits chimiques qu’il contient ne sont pas nocifs. Les étudiants ont aussi constaté à juste titre que le fait d’utiliser des drogues dans des publicités médiatisées avait une influence majeure sur la société. Les réponses à beaucoup de ces questions montrent que les étudiants qui ont suivi le programme d’éducation en matière de drogues font preuve d’une meilleure compréhension des effets généraux des drogues sur l’esprit et le corps.

Sur six questions évaluant les décisions et le comportement de l’étudiant, trois ont indiqué un changement significatif. Les étudiants faisant partie du groupe pour la prévention des drogues étaient plus susceptibles de dire qu’ils en savaient assez sur les drogues pour prendre des décisions. Il est intéressant de noter que les participants au programme de prévention disaient être plus capables de résister aux pressions pour leur faire prendre des drogues, alors que la question demandant s’ils avaient résisté dans le passé à de telles pressions donnait des réponses similaires dans les deux groupes. Il y avait aussi un changement plus grand dans le nombre d’étudiants répondant« faux » à la déclaration « les drogues, c’est pas si grave ».

DÉBAT

Le but de cette étude était d’évaluer la capacité du programme Narconon d’éducation en matière de drogues à produire un impact à long terme sur le comportement des jeunes vis-à-vis de la consommation de drogue, dans le cadre d’une salle de classe universelle (tous types d’élèves). Dans une large mesure, les réponses à l’enquête de référence indiquaient des modes de consommation de drogue similaires à ceux que l’on constate dans de larges enquêtes nationales. Après vérification des niveaux de consommation préalables à l’essai, six mois après avoir suivi le programme de prévention des drogues, les élèves du groupe recevant une éducation sur les drogues avaient des niveaux de consommation de drogue plus bas que les élèves du groupe témoin. Il y avait des réductions significatives d’alcool, de tabac et de cannabis, qui sont des catégories importantes de consommation de drogue chez les jeunes, ainsi que certaines catégories de « drogues dures », comme les drogues sur ordonnance, la cocaïne et l’ecstasy. Les résultats du Tableau 4 montrent une tendance claire et fiable à réduire la consommation de drogues de toutes les catégories testées pour le programme d’éducation en matière de drogues.

Cela est encourageant quand on considère que l’évaluation constitue un test « en situation réelle » du programme Narconon, dans des conditions normales d’action dans une salle de classe. Les barrières inhérentes à l’administration du programme et son évaluation quand les élèves sont en classe, ainsi qu’une évaluation de son efficacité à l’aide de questionnaires d’auto-évaluation, montrent de modestes différences mesurables entre le groupe recevant l’éducation en matière de drogues et le groupe témoin, avec une marge d’erreurs relativement importante.

L’utilisation des méthodes d’enquête de la CSAP ne permettait pas de mesurer l’importance d’une réduction de la consommation de drogues, et ce n’était pas l’un des objectifs de cette évaluation. Ce qui est important en testant un public universel plutôt qu’en sélectionnant des groupes d’élèves à haut risque, c’est que la différence mathématique entre les réponses des élèves de chaque catégorie restait faible, dû au fait que la majorité des élèves disaient ne pas consommer de drogue, au point de référence.

Les questions du CSAP, qui vérifie si les changements d’attitude et de convictions pourraient provenir du programme d’éducation en matière de drogues, plaident en faveur d’un effet médiateur sur la consommation de drogues. Il est intéressant de noter que les questions conçues pour apprécier si une nouvelle connaissance a été acquise et conservée au fil du temps, bien qu’elles traduisent d’une façon générale une connaissance préexistante des données, ont indiscutablement produit les changements statistiques les plus significatifs.

Avant toute stratégie d’éducation (selon la classification du Center for Substance Abuse Treatment), le programme Narconon comprend des approches qui s’accordent avec les théories majeures de prévention. Tout au long du programme, on met l’accent sur une communication persuasive comme moyen de transmettre chaque élément du programme. L’accroissement de la compétence est atteint grâce à une interaction avec l’élève et à une inspection personnelle, hors du cadre scolaire, des médias et autres influences de l’environnement, ayant pour but de s’occuper des influences sociales. Des informations basées sur des données scientifiques sont présentées, et les élèves font des exercices destinés à développer leur aptitude à évaluer la justesse des messages présentés comme des informations par diverses sources.

Nous comprenons bien l’importance de la connaissance, mais de nombreux programmes de prévention antérieurs donnaient des informations factuelles exactes sur les effets néfastes de l’alcool et d’autres drogues, avec l’idée que les individus réduiraient ou éviteraient la consommation de drogues parce que c’était dans leur propre intérêt. L’étude de ces modèles d’information générale ou de sensibilisation a conduit à l’une des très rares données universellement acceptées dans le domaine de la prévention : dans la grande majorité des cas, recevoir passivement des informations sur la santé ne suffit pas à amener les gens à changer leur comportement présent ou à réduire leur consommation de drogue présente ou future.

Depuis le début, les documents Narconon de formation à la prévention soulignent l’importance d’une communication exacte de l’information et de l’interaction avec le communicateur. La formation de facilitateur est alignée sur les cinq composants du modèle de la communication persuasive décrit par McGuire. Selon cette théorie, pour être efficace, un éducateur doit obtenir et garder l’attention de l’assistance, il doit être compréhensible (compréhension), doit obtenir l’acceptation de la personne qui est exposée au message (abandon), cette acceptation doit être maintenue dans le temps (rétention) et traduite par des actes dans des situations appropriées. Tester la capacité à choisir la réponse correcte ne fait que donner un début de réponse à la question de la valeur accordée à l’information et de son utilité.

À cet effet, on suggère d’intégrer la communication persuasive dans la formation du facilitateur et dans les éléments multimédia du programme. En théorie, la communication d’information basée sur des faits scientifiques se rapportant à la nature et aux effets des drogues peut aider les élèves à développer leur jugement et leur reconnaissance des faits, mais seulement dans la mesure où le message est très réel pour ces jeunes et est donné d’une façon que l’élève puisse respecter et apprécier. Des mesures de la satisfaction de l’élève, qui comprennent des réactions affectives (par exemple le plaisir, la valeur du contenu) devraient être élaborées plus en détail, car elles peuvent révéler des changements importants dans la perception de l’information elle-même, qui ne ressortiraient pas par de simples questions du type « vrai/faux ».

CONCLUSION

En tant que programme d’éducation intensif en huit parties, le programme Narconon est bien ancré dans la théorie et dans l’étiologie de la toxicomanie, et inclut plusieurs éléments de prévention importants qui ont bien réussi dans le passé.

Cela nous porte à croire qu’on peut prédire que les participants à ce programme réalisé en classe vont changer leur comportement vis-à-vis des drogues ou de la toxicomanie. De plus, le réseau Narconon dispose d’une structure internationale forte pour mettre en place un programme durable et fidèle aux normes.

Selon cette évaluation, le programme Narconon d’éducation produit des réductions de consommation de drogue fiables, six mois pleins après la terminaison du programme d’éducation en matière de drogues et dans toutes les catégories de drogues testées. Un tiers de ces questions, qui évaluent les drogues les plus communément utilisées par les jeunes : l’alcool, le tabac et le cannabis, ainsi que les « drogues dures », montrent des réductions de consommation qui ont une valeur statistique. Les réductions obtenues sur les amphétamines et les amphétamines obtenues sans ordonnance sont importantes compte tenu de l’augmentation récente de la disponibilité et des initiations à ces drogues. La fiabilité des réductions mesurées de la consommation de drogue constitue le meilleur argument en faveur du programme Narconon d’éducation en matière de drogues.

La capacité du programme à produire une réduction de la consommation de drogues semble venir du fait qu’il corrige des messages courants mais faux, tout en rendant les jeunes capables d’observer, de tirer leurs propres conclusions et d’augmenter leur compétence dans les échanges interpersonnels. Cela contribue au développement de normes de groupe appropriées. Ces modifications pourraient entraîner des changements dans la perception du risque et corriger des attitudes en tant qu’individu ou en tant que groupe. Cependant, les mécanismes de ce programme devraient être examinés plus profondément en utilisant des instruments d’analyse sensibles, afin de tester cette hypothèse. Bien que le questionnaire du CSAP ait été considérablement développé, isoler les éléments efficaces des programmes de prévention des drogues pourrait nécessiter une méthodologie plus stricte, en particulier à la lumière des concepts théoriques de ce programme.

Le programme Narconon d’éducation en matière de drogues pour les classes de l’enseignement secondaire montre des résultats positifs très nets et délivre un message puissant et important qui fait la promotion de l’abstinence. Étant donné les réductions significatives de la consommation de drogue, le contenu scientifique et la théorie sur l’influence sociale, qui sont les fondements des documents du programme et de leur mise en œuvre, et la gestion solide et centralisée de Narconon International, ce programme s’avère très prometteur et répond à un besoin essentiel dans le domaine de la prévention de la toxicomanie.